Meditation Experiences

« Pour la première fois, je sens que j’ai vraiment un but, un vrai but dans la vie. Et pour moi, c’est déjà beaucoup »

Sans cette méditation je n’aurais jamais été capable de regarder ma vie et la manière dont je l’ai vécue. C’est sûr. Peut-être que j’aurais pu cacher mes souffrances ou agir d’une manière différente, je ne sais pas.

Mais je n’aurais jamais pu voir mes agissements et le rôle que je jouais dans tous ces évènements du passé. Sans cette méditation, je serais toujours en train de me plaindre de ceci et de cela, tout en continuant à penser que tout est de la faute des autres et non de la mienne. Je me suis rendu compte que je portais en moi énormément de fierté.

L’image que je renvoyais aux autres a toujours été très importante, je refusais de me montrer faible et de m’ouvrir aux autres. Je me suis donc replié sur moi-même. Je me comparais sans cesse aux autres. Si une personne avait quelque chose de plus que moi, je ne l’aimais pas.

Si une personne semblait plus faible que moi, alors je pouvais être modeste et sympa, je m’occuper bien d’elle. Je pensais être quelqu’un de bien parce que j’étais tellement sympa avec les faibles. Ça, c’était ma vie. Je ne vivais que dans la comparaison, j’essayais par tous les moyens de donner l’impression d’être le meilleur. S’il n’y avait pas de concurrence en face de moi, alors j’étais sympa.

Cela peut paraître étrange, mais dans mon éducation, il était de bon ton de s’aimer et de chercher à s’améliorer en permanence. J’ai vraiment essayé de m’aimer et de me dire que j’étais génial. Cette méthode de méditation est un peu à l’opposé de tout ça. On réalise que l’on n’a absolument rien de génial, et c’est un grand soulagement.

C’est vraiment un grand soulagement parce que c’est un lourd fardeau que de toujours penser qu’on est génial et que l’on doit l’être tout le temps. Maintenant, je me libère de cet ego et de cette fierté, le monde autour de moi est devenu plus sympa et il me traite plus gentiment ces temps-ci. Oui, c’est drôle, car avant, le monde était mon ennemi. Il ne l’est plus.

Michael / Avocat
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« Mon rapport au monde est, désormais, différent »

Voici quel a été mon parcours qui m’a amené à la méditation:

j’ai eu dans ma vie professionnelle des responsabilités que j’ avais du mal à assumer. Cela s’est traduit par des angoisses, des peurs, des insomnies. J’ai commencé par faire de la sophrologie, ce qui m’a permis de lâcher prise, de comprendre que les choses pouvaient se faire sans résistance. Comme cela m’a amené à me sentir un peu mieux, j’ai compris alors que mon épanouissement ne pouvait pas passer par une réussite sociale, mais par une réalisation spirituelle.

J’ai, cependant, poursuivi mon projet professionnel jusqu’au bout tout en m’intéressant, au début, à tout ce qui concernait le développement personnel, puis l’hypnose éricksonienne, puis la méditation. J’ai donc commencé par faire le stage de huit semaines de Jon Kabatt Zin, avec un enseignant qui se trouvait dans un centre du neuvième arrondissement de Paris, puis chaque matin, j’ai médité au moins vingt minutes pendant des années. Pourquoi méditer ? Parce que l’on change son rapport avec le moment présent. On vit le moment présent. Cela permet de calmer le mental et de canaliser les pensées qui nous assaillent. Nous créons 60’000 pensées par jour, dont 48’000 sont négatives. Sur les 12’000 qui restent, beaucoup ne servent à rien. Seules certaines pensées nous permettent d’avancer et de progresser. Méditer permet également d’entrainer son attention. Cela permet de ne pas vivre en mode automatique et ne pas laisser son esprit prendre les commandes.

J’ai ensuite animé des groupes de méditation pour des néophytes*( Personne qui a récemment adhéré à une doctrine, un parti, une association.), en m’aidant des textes de Thich Nhat Hanh, et en particulier à partir de son manuel pratique de méditation qui s’appelle « Le miracle de la pleine conscience ». Cela m’a permis d’approfondir ma pratique de la mindfulness que j’avais acquise avec mon stage de huit semaines.

J’ai, ensuite, entrepris une expérience puissante de méditation avec un stage « Qui suis-je ? » qui m’a beaucoup marqué et qui m’a fait comprendre que je n’étais pas ce corps, que je n’étais pas ces cinq sens, que je n’étais ni ces perceptions, ni ces conditionnements accumulés au cours de cette vie. Mais ce stage ne m’a pas permis de répondre à la question « Qui suis-je ? », mais m’a permis de prendre un engagement qui est celui-ci : Sois conscient et ne porte jamais de jugements.

Face à un malaise croissant, je suis allé passer, ensuite, une semaine dans un ashram pour faire du yoga et de la méditation. Je me rends compte maintenant que cette expérience était une fuite, et qu’il vaut mieux affronter le présent, en se disant que tout a une fin, même les moments les plus terribles que l’on peut traverser dans sa vie. Peu importe le lieu, nous pouvons méditer en gardant notre libre arbitre. J’ai pratiqué également d’autres sortes de méditation.

Après une retraite dans un centre bouddhiste, j’ai, enfin, rencontré Paris Méditation, où j’ai trouvé ce qui me convient le mieux : Je sais, maintenant, que le monde de l’ esprit humain est une illusion, construit par nos perceptions, nos pensées, et par tout ce que nous avons enregistrés avec nos cinq sens, et que tout ce que nous avons vécu, ce ne sont que des photos prises au cours de notre vie. Le vrai monde est ailleurs, c’est le monde originel, et quand nous délaissons toutes ces images, ces pensées, ces illusions, tout ce qu’il y a de négatif en nous, toutes nos fausses perceptions, nous pouvons percevoir le vrai monde.

Actuellement, c’est la raison pour laquelle je médite, parce qu’il y a un but, et qu’il y a des personnes qui veulent comme moi atteindre ce but, et je sais que je peux compter sur eux pour m’aider à arriver à cette réalisation.

Cette méditation m’a beaucoup aidé dans une période très difficile où j’avais perdu tous mes repères. J’ai traversé, pendant plus de huit ans, cette nuit noire de l’âme dont parle bien Gregg Bradden. C’est une période de sa vie où tout se passe mal : on perd son travail, son couple se dégrade et finit par mourir, et même ses relations s’étiolent. Mais ce n’est pas une fin. C’est le début de quelque chose de différent.

Cette méditation m’a, donc, aidé à me restructurer, à voir, enfin, une issu à ce tunnel. Cela n’a rien changé au niveau professionnel, puisque j’avais arrêté mes activités, mais sur le plan personnel, cette méditation m’a permis de me recentrer, de me donner à nouveau espoir, pour retrouver les jours merveilleux que j’ai connu où la sérénité était là.

Mon rapport au monde est, désormais, différent. Je vois actuellement sa fragilité et sa beauté.  Je sais qu’il faut agir pour lui, maintenant. Je sais qu’il est temps de changer nos comportements. Je sais qu’une prise de conscience va se faire, et que nous changerons nos façons de consommer, nous serons de plus en plus nombreux pour créer des sanctuaires pour que la nature puisse se régénérer, que notre course à la matérialisation va se réduire, et que nous prendrons conscience de l’interdépendance. Je veux dire par là, que quand nous utilisons un produit qui a été fabriqué dans le monde par un gamin, dans des conditions déplorables pour lui, nous sommes aussi responsables que celui qui l’a employé.

Il y a une multitude d’hommes et de femmes courageux qui ont ouvert la voie. Je pense qu’il faut suivre le sillon qu’ils ont tracé. Peu importe le domaine, la seule issue possible, c’est de se mettre au service de ses semblables, car tout est Un.

Bernard/ retraité
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